Projet de restauration de l’Huveaune à Aubagne

du samedi 27 avril 2024

Travaux prévus au 1er trimestre 2024 au parc de la Botte 

Alors que les travaux du projet de valorisation de l’Huveaune prévus initialement dans le parc de la Botte ont été suspendus et avant la présentation de variantes au tracé initial, les responsables du projet (Epage HuCA, Ville d’Aubagne et Métropole) ont acté une série de travaux suivants faisant suite à la phase de concertation et de dialogue de cet hiver, à savoir : 

  • La désimperméabilisation du parvis de l’espace des libertés en février-mars 2024. 
  • Un chantier de plantation témoin d’un bosquet à haute densité de végétaux au parc de la botte en février 2024 : préparation du sol à partir du 16/01, chantier de plantation début février. 

Le chantier de plantation
Ce projet expérimental vise à créer une zone de plantation dense et diversifiée en milieu urbain. Ces plantations, de type « forêt urbaine », exigent une planification minutieuse, une sélection judicieuse des espèces, et un engagement à long terme pour assurer le succès et la durabilité du projet. Les plantations seront réalisées par les enfants d’une école primaire.
Les plants proviennent d’une pépinière locale et ont été sélectionnés pour garantir un développement des végétaux sous climat méditerranéen.  Le choix des essences est issu de d’une sélection d’espèces méditerranéennes avec un faible besoin en eau. La sélection inclut des espèces d’arbres, d’arbustes et d’arbrisseaux, favorisant une forêt écologiquement riche. 

Liste des essences concernées
Baliveaux : Micocoulier, Arbre de Judée, Tilleul et un érable de Montpellier
Arbustes conteneur 3 L : Ciste blanc, Gattillier, Romarin, Laurier tin, Euphorbe, Coronille, Filiaire à feuille étroite, Pistachier lentisque, Prunellier
Arbres et arbustes en godet forestier : Romarin, Coronille arbrisseau, Laurier tin, Chêne kermès, Arroche, Sauge, Cornouiller sanguin, Troène, Frêne à feuille étroite 

L’actualité du projet (décembre 2023)

A l’issue de nouveaux échanges entre les responsables du projet (Epage HuCA, Ville d’Aubagne et Métropole) et sur la base des propositions qui ont émergé lors de l’atelier du 4 décembre et des rencontres avec les citoyens, l’EPAGE HuCA vous informe que :

  • Plusieurs variantes au tracé initial du projet de valorisation de l’Huveaune vont être étudiées, toujours avec l’objectif de sa restauration et du ralentissement des écoulements,
  • Ces variantes de tracés seront présentées aux Aubagnais lors de nouvelles rencontres au 1er trimestre 2024,
  • Les inventaires faune-flore seront actualisés au titre de l’hiver et du printemps,
  • Les travaux de valorisation de l’Huveaune et de ses abords démarreront début 2024 sans impact sur le cours d’eau et ses berges. Il s’agira uniquement de la désimperméabilisation du cheminement reliant le parvis de l’Espace des Libertés à la rive gauche de l’Huveaune.
  • Les arbres morts sur le linéaire de l’Huveaune et présentant un risque pour la sécurité des personnes et des biens seront extraits courant janvier-février (nous communiquerons au préalable à ce sujet),
  • Un chantier de plantation d’un bosquet d’une centaine de m² sera également réalisé début février, constituant un démonstrateur des techniques de plantations, suivi, et entretiens envisagés sur le parc de la Botte,
  • Les travaux de restauration de l’Huveaune démarreront à compter de l’automne 2024, selon la variante du tracé qui aura été retenu,
  • Le dialogue avec les citoyens sera maintenu durant toutes ces phases

Atelier de travail du 4 décembre 2023 à l’espace des libertés
Compte-rendu de l’atelier du 04-12

Visites-dialogue au Parc de l’Huveaune (Automne 2023)

L’EPAGE HuCA a convié les citoyens d’Aubagne à deux « visites – dialogue » qui ont permis d’échanger sur les grandes lignes du projet de restauration de l’Huveaune. Ces deux temps d’échanges se sont déroulés en présence de représentants de l’EPAGE HuCA, de la ville d’Aubagne et de la Métropole mercredi 25 et jeudi 26 octobre 2023. Vous pouvez télécharger le compte-rendu de ces deux visites dialogue.

L’Huveaune à Aubagne

L’Huveaune est un patrimoine précieux pour le territoire et ses habitants, partie intégrante du cadre de vie des Aubagnais, là où elle est visible. Elle a longtemps manqué de considération, contrainte par l’urbanisation, et même couverte sur plusieurs centaines de mètres à l’amont de l’espace des libertés. La construction de l’A50 dans le secteur “Californie” constitue également une contrainte hydraulique, la plaine sportive étant de fait plus inondable car l’évacuation de l’eau vers l’aval en cas de crue est limitée.
Le parc de la Botte est un lieu important et précieux pour les Aubagnais, et c’est également à l’appui de ceci que le secteur fait l’objet de ce projet, car il présente un réel potentiel de valorisation de l’Huveaune et de ses abords. Le défi est d’en faire un lieu bien plus qualitatif d’un point de vue environnemental, avec des écosystèmes résilients, ce qui n’est pas le cas à ce jour. Le diagnostic réalisé lors de premières étapes de conception du projet a établi l’état dégradé du site : présence d’espèces invasives, berges abruptes non favorables au développement d’une végétation rivulaire fonctionnelle, mauvais état de conservation du cours d’eau et continuité écologique dégradée etc. Globalement sur ce secteur il est constaté un appauvrissement des écosystèmes.

Les 4 grands objectifs du projet

  • Restaurer et valoriser les berges et le lit de l’Huveaune, et redonner au cours d’eau sa fonctionnalité écologique : 500 mètres en rive gauche et 450 m en rive droite.
  • Reconstituer la ripisylve et créer des écosystèmes résilients : les 17 000 plants qui seront installés sur les berges et aux alentours suivront une stratégie propice à un développement rapide (notamment il s’agit de planter dense et serré, pour que les espèces rentrent en compétition et se développent rapidement). Sur la base du diagnostic existant et pour limiter le nombre d’arbres abattus (car dans l’emprise de l’espace de bon fonctionnement alloué à la rivière), des transplantations auront lieu.
  • Diminuer la vulnérabilité aux inondations des riverains du secteur concerné en optimisant la zone d’expansion de crue du côté de la plaine sportive, au bénéfice du secteur du lycée Joliot Curie,
  • Aménager un parc de centre-ville maintenant les activités sportives actuelles, offrant des espaces de promenades « vertes », de cheminements doux et de détente au bord de l’Huveaune : plateformes d’observation, cheminements pédagogiques, pontons handi-pêche, nouvelles passerelles etc.

Le projet s’inscrit dans une démarche en faveur de la transition écologique, ce qui implique l’acceptation du temps dont la nature a besoin pour améliorer notre environnement, mais aussi le cadre de vie des habitants. Il vise à améliorer une situation initiale non satisfaisante et à recréer les conditions de fonctionnalité de la rivière et de ses abords, générant un gain écologique. Redonner de l’espace à l’Huveaune, tout en optimisant la réduction du risque d’inondation pour les crues courantes implique :

  • La suppression de l’artificialisation des berges, pour retrouver chaque fois que cela est possible des berges naturelles
  • L’adoucissement de la pente des berges afin de permettre :
    • leur tenue naturelle
    • le redéploiement d’une ripisylve large, adaptée et diversifiée, assurant sa continuité, son renouvellement
    • des échanges/connexions entre la rivière et le lit majeur, tant pour la faune que pour les promeneurs et autres usagers du parc
  • La diversification des faciès d’écoulement, afin de créer de l’habitat pour la faune aquatique et piscicole. Pour varier les hauteurs d’eau et les vitesses d’écoulement, il convient de jouer d’une part sur la sinuosité du cours d‘eau (retrouver des méandres comme à l’état naturel) et la variation de la largeur du lit mineur (élargissements / rétrécissements).

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Ressources sur le projet  :

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Contexte réglementaire

Le projet de restauration de l’Huveaune est inscrit au plan d’actions pluriannuel du Contrat de rivière, approuvé par le Préfet, l’Agence de l’eau, la Région PACA, le Conseil Départemental des Bouches du Rhône, etc., et validé par les 71 membres du Comité de Rivière (Arrêté de Constitution du Comité de Rivière). Il est lauréat de l’appel à projet “renaturer les rivières” de l’Agence de l’eau (Bilan de l’AAP renaturer les rivières et lutter contre les inondations)

En partenariat avec la Ville d’Aubagne et à l’appui d’une convention avec la Métropole AMP, l’EPAGE HuCA assure la maîtrise d’ouvrage sur ce site pour restaurer l’Huveaune, ses berges et ses écosystèmes connexes. Le projet a fait l’objet d’un dossier réglementaire au titre du code de l’environnement et de la loi sur l’eau, validé par le préfet des Bouches-du-Rhône ; du fait qu’il s’agisse d’un projet de restauration, la procédure réglementaire n’impliquait pas d’enquête publique au sens, toutefois la Ville d’Aubagne et l’EPAGE ont souhaité organiser une concertation. 

Ce projet a été conçu avec différents partenaires techniques et experts et sur la base d’études terrain, notamment : le groupement d’étude MIRA-RIPARIA, le bureau d’étude ECO-MED pour le volet faune-flore (inventaire sur 9ha mobilisant une équipe de 12 experts), ainsi qu’avec la Ville, la Métropole, l’Office Français pour la Biodiversité, la direction départementale des territoires et de la mer (services de l’Etat), la fédération de pêche, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse, la Région Sud, le Département des Bouches-du-Rhône.  Les ateliers de concertation ont permis d’accompagner la conception du projet.

La concertation

Le projet a été présenté et discuté lors de 5 moments grand public à Aubagne : la fête de la nature, le forum des associations et du sport, une réunion plénière, ainsi que 2 balades-dialogue sur le terrain, accompagnées d’ateliers en salle sur plusieurs thématiques (végétation, mobilier urbain, modalités de réalisation des travaux etc.). La synthèse de ces 3 derniers moments est accessible ici : Bilan du dialogue . Le projet et les rencontres ont fait l’objet d’informations, entre autres par le biais de l’AJJ :  AJJ 09/2022AJJ 111/ 2022 . Par ailleurs, une réunion publique a également été organisée le 12 juillet 2023.

Questions abordées lors de la réunion publique du 12 juillet 2023

Sur les usages du parc : 

Une voie verte pour les balades à vélo et la déambulation sera créée en haut de berges (dimensions : 3m de large sur près de 1 000m de long). Une voie cyclable rapide sera également créée en limite de parc. De la signalétique adaptée sera installée pour s’orienter facilement. 

Les deux passerelles actuellement présentes dans le parc seront retirées et remplacées par des passerelles (plus nombreuses) adaptées aux personnes à mobilité réduite. Les accès en entrée de parc seront adaptés aux vélos et aux personnes à mobilité réduite à toute heure. 

Des fontaines à eau seront installées au niveau des passerelles et des arceaux pour garer les vélos sont également prévus aux entrées de parc, ceci par la Ville d’Aubagne. 

Les aménagements réalisés dans le cadre de ce projet permettront de gagner plus de 7 000 m2 d’espace public pour se promener et profiter du parc en lien avec la préservation de la nature. La création de sentiers naturalistes sur certaines berges favorisera le contact direct avec le cours d’eau. 

En termes de mobilier, il est prévu l’installation d’une plateforme d’observation, d’un ponton handi-pêche et de pas japonais permettant de traverser le cours d’eau de manière ludique et d’être en contact avec l’eau et la faune qui s’y trouve. Des bancs, réalisés à partir du bois récupéré sur place, viendront épouser les bosquets créés, sur le principe d’une économie circulaire. 

Les terrains de tennis actuels seront déplacés puisque ceux-ci vont devenir le futur lit de la rivière. La mairie a prévu de placer de nouveaux équipements sportifs au niveau du terrain de foot abandonné à quelques mètres des terrains de tennis actuels. 

Les arbres dans l’emprise du projet :  

Concernant le sujet de l’abattage d’arbres, l’EPAGE précise que cela est incontournable et fait partie du défi de reconquête d’une biodiversité et de l’installation d’écosystèmes durables et de qualité (ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle). Un des grands principes d’aménagement du projet consiste à retaluter les berges qui sont abruptes. L’emprise des travaux définie aujourd’hui intercepte prêt de 230 arbres. La délimitation de cette emprise a été optimisée de manière à limiter le nombre d’arbres à abattre tout en apportant l’espace suffisant pour la restauration du milieu. Sur cette emprise : 

  • Certains arbres seront abattus, dont une partie réutilisée en mobilier pour le parc, 
  • D’autres seront transplantés, c’est-à-dire déplacés.

Aujourd’hui il n’est pas possible de connaître la proportion exacte d’arbres transplantés et à abattre. Cela est du ressort des études d’exécution, phase incontournable de précisions des modalités de réalisation avant de démarrer les travaux avec les entreprises notifiées. A noter que le matériel et le savoir-faire de l’entreprise de travaux seront également importants en ce qui concerne les arbres en limite d’emprise du projet. 

 L’EPAGE précise qu’actuellement les végétaux constituant la ripisylve offrent un habitat plutôt dégradé impactant la continuité écologique (zone de reproduction, repos, alimentation, gite et déplacement). Certains végétaux étant déconnectés de la rivière et de la nappe ne seront pas résilients face aux changements climatiques. De plus, une partie des végétaux sont des espèces invasives (notamment le Robinier) avec un très fort pouvoir colonisateur appauvrissant le milieu et sa biodiversité.  L’EPAGE rassure aussi sur les périodes d’abattage, qui sont tout à fait adaptées aux contraintes écologiques, notamment la nidification. 

L’EPAGE rappelle que le projet du parc de l’Huveaune à Aubagne prévoit la plantation de 17 000 arbres, arbustes et plants et vise à accompagner le parc vers une transition écologique. Les méthodes de plantation seront propices à une pousse plus rapide, bien que la croissance de la végétation demande la patience dont la nature a besoin.

Précisions sur la transplantation et la végétalisation du parc :  

La méthodologie d’intervention de transplantation se basera sur les étapes suivantes : 

  • Etat des lieux des arbres : essence, diamètre, état sanitaire 
  • Sélection des arbres capables d’être transplantés et étude de leur repositionnement dans le parc. Des espèces comme le Sureau, le Micocoulier et le Fusain ont beaucoup de chance de reprise. La transplantation est possible pour les arbres jusqu’à 6 m de haut, permettant ainsi d’apporter des zones d’ombrage dès la réouverture du parc  
  • Transplantation : cette phase sera réalisée lors du repos végétatif avec du matériel spécialisé et adapté. S’il y a un décalage du calendrier, une mise en jauge pourra être réalisée.

Diagnostic écologique et impacts du projet :

Pour rappel, la zone d’étude se trouve au sein de la vallée de l’Huveaune et correspond à une portion du fleuve en mauvais état de conservation par sa proximité avec les infrastructures urbaines et l’utilisation anthropique forte de ses abords directs. Le projet a fait l’objet d’un dossier loi sur l’eau au titre du code de l’environnement. Comme convenu lors de la réunion l’EPAGE fournit ci-dessous les éléments permettant la bonne compréhension de cette thématique du projet à l’appui des études techniques réalisées. Les experts naturalistes d’ECO-MED (Ecologie et Médiation), ont réalisé des inventaires sur 9 ha de cours d’eau de l’espace des libertés à l’Avenue Manouchian et ses alentours immédiats. Ces prospections ont été entreprises aux périodes les plus favorables pour les divers groupes étudiés et se sont étalées de fin mars à début juin 2018. 

Dans ce cadre,  des prospections des habitats naturels, de la flore, de la faune ont été réalisées (invertébrés, insectes, poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères) et la caractérisation et délimitation des zones humides. Il ressort des prospections les constats suivants  (les termes techniques d’évaluation ou de mesure dans les études faune-flore sont repris (soulignés):  

  • Habitats naturels :  la zone se compose de milieux fortement anthropisés en mauvais état de conservation 
  • Flore : il n’y a pas de présence avérée d’espèces à enjeu de conservation ou protégée sur la zone. Il est important de noter la présence de plusieurs espèces à caractère envahissant comme l’Herbe de la Pampa, le Robinier faux-acacia, la Canne de Provence et la Lampourde d’Italie. 
  • Zones humides :  sur la base de la note ministérielle du 26 juin 2017 à la suite de la décision du Conseil d’état dans son arrêt du 22 février 2017, aucune zone humide n’est avérée sur la zone d’étude. 
  • Invertébrés ou insectes : aucune espèce recensée ne représente un enjeu local de conservation significatif ou ne revêt de statut règlementaire (espèces protégées)  
  • Poissons : aucune espèce de poisson à enjeu n’est fortement potentielle au sein de la zone d’étude.  (« fortement potentielle » = « non observée in situ », mais probablement présente de l’habitat).
  • Amphibiens : la zone s’avère peu favorable à la présence et à la reproduction d’amphibiens.  
  • Reptiles : La zone est peu favorable à la présence d’un cortège herpétologique diversifié. Aucune espèce de reptile à enjeu n’est fortement potentielle au sein de la zone d’étude. 
  • Oiseaux : la présence d’oiseaux à enjeu local de conservation modéré à faible est avérée dans la zone d’étude.  
  • Mammifères : la présence de chiroptères est avérée dans la zone d’étude. Ils présentent un enjeu modéré à faible. 

Concrètement, pour la flore et les invertébrés aucune « espèce à enjeu » ne subira d’impact du projet porté par l’EPAGE. Pour les poissions, la batrachofaune, les reptiles, les oiseaux et mammifères, les niveaux d’impacts sont jugés de forts à très faibles. En réponse, l’EPAGE, en concertation avec les experts d’ECO-MED, a défini des mesures d’évitement et d’atténuation, à savoir : 

  • Mesures d’évitement des arbres potentiellement favorables aux gîtes des chiroptères arboricoles 
  • Mesures d’adaptation du calendrier des travaux en fonction de la phénologie des espèces 
  • Pose de système anti-retour en automne sur les arbres gîtes identifiés dans l’emprise du projet 
  • Mise en place de filtre pour les Matières en suspension 
  • Limitation et adaptation de l’éclairage – évitement de l’effarouchement de certaines espèces de chauves-souris 
  • Conservation des corridors de transit 
  • Réalisation de pêche électrique de sauvetage 
  • Restauration des berges de l’Huveaune afin de garantir une bonne reprise végétale des abords de l’Huveaune et pour permettre un retour plus rapide de la végétation 

En complément, et toujours dans l’optique de réduire au maximum les impacts du projet, l’EPAGE mettra en œuvre une mesure de compensation concernant la perte de gîtes potentiels pour les oiseaux et les chauves-souris. Enfin, l’EPAGE précise que les travaux ont été autorisés par les services de la police de l’eau (DDTM) suite aux avis des structures consultées par l’Etat conformément à la procédure, et entre autres à l’appui de l’avis de l’Office Français de la Biodiversité (OFB) : courrier du préfet des Bouches-du-Rhône constituant accord pour les travaux

Mesure de suivis :

Comme pour chaque aménagement de restauration des milieux aquatiques et de réduction du risque inondation, l’EPAGE met en place des suivis afin de mesurer l’évolution du site sur plusieurs volets : Végétation, Hydromorphologie, Hydrobiologie, Physico-chimie.

Un suivi social est également prévu sur 6 ans pour mesurer la perception et les attachements des habitants au site, avant, pendant et après les travaux. Des entretiens sur place de type « micro-trottoir » et des entretiens approfondis sont prévus dans le cadre d’une approche qualitative. Ces suivis, pendant 6 ans, adaptés et calibrés sur la base de retours d’expérience nationaux, permettent des retours d’expérience d’un point de vue techniques et scientifiques. 

 Entretien après travaux : 

La propreté du parc relève de la compétence de salubrité de la Ville d’Aubagne, ainsi que la voie verte, l’éclairage, les passerelles… Pour ce qui est de l’entretien de l’Huveaune, lit, talus, végétation, c’est l’EPAGE qui assurera celui-ci. Une garantie de reprise de végétation par l’entreprise est intégrée au marché de travaux et l’arrosage sera possible à l’appui de la ressource sécurisée du canal de Marseille.  a noter que le choix des espèces se fait en fonction de leur adaptation au climat locale et au changement climatique (espèces locales). 

Le Parc de la Confluence à Auriol, un exemple de projet de renaturation de l’Huveaune :

L’exemple d’un projet de renaturation de l’Huveaune et de ses abords – Photos du parc de la confluence à Auriol (juillet 2023)

Les végétaux s’y sont développés de manière assez spectaculaire et génèrent aujourd’hui des zones d’ombrage très intéressantes, bien que quelques arbres soient en souffrance sur un secteur à contexte particulier en haut de berge. Le suivi technique réalisé chaque année par des experts mesure les gains de biodiversité très importants qui sont obtenus chaque année depuis la réalisation des travaux.